Le Télégramme 24 janvier 2018 : LE HELLOCO COUVE SA RÉUSSITE
Samuel Uguen
Face à un marché de plus en plus dur, Le Helloco Accouvage tient bon la barre et progresse. Spécialisée dans la production d’œufs de dindes à couver et de dindonneaux d’un jour, la société loudéacienne, dirigée par Estelle Tanguy-Le Helloco, vise « un développement maîtrisé ».
Le Helloco Accouvage. Une entreprise qui ne cesse de progresser
L’entreprise familiale, Le Helloco Accouvage, basée à Loudéac (Côtes-d’Armor), depuis 2005, a pour particularité d’être le dernier accouveur indépendant de France dans la production d’œufs de dindes à couver et de dindonneaux d’un jour. Dirigée par Estelle Tanguy-Le Helloco, qui a succédé à son père en 2002, l’entreprise emploie 140 salariés, couve 450.000 œufs et 250.000 dindonneaux d’un jour par semaine. Ce groupe d’envergure, dont l’activité ne cesse de progresser, recrute en permanence de nouveaux employés : « Il y a de l’emploi et de vraies perspectives avec des possibilités d’évolution professionnelle, assure l’entrepreneuse. Après une formation avicole, il y a un emploi garanti à la sortie. »
Le Helloco Accouvage. Des œufs par millions !
Le Helloco Accouvage, c’est l’histoire d’un modeste couvoir de Gausson qui a fait éclore un groupe d’envergure dont l’activité ne cesse de progresser. L’entreprise familale a pour particularité d’être le dernier accouveur indépendant de France dans la production d’œufs de dindes à couver et de dindonneaux d’un jour.
L’histoire de Le Helloco Accouvage est intimement liée à celle du territoire de Loudéac. L’embryon de l’entre- prise, fondée par Pierre Le Helloco, a été couvé au début des années 70, sur le site de la ferme familiale de Gausson, à partir d’un petit incubateur acheté, à l’époque, avec son frère Guy. Un démarrage pépère qui est vite devenu prospère à mesure que la société se développait.
Installée successivement à la gare d’Uzel puis au Quillio, Le Helloco Accouvage a grandi au fil des ans avant de s’installer définitivement, en 2005, à Loudéac où elle a continué à croître. « Notre besoin de capacité supplémentaire s’est toujours fait dans un marché en grosse décroissance », note Estelle Tanguy-Le Helloco, qui a succédé à son père à la tête de l’entreprise, en 2002. Pariant sur l’avenir, la dirigeante a impulsé deux extensions des locaux du couvoir : en 2010, pour augmenter sa capacité de production ; en 2015, pour intégrer l’activité de France Dindes, reprise en 2013.
450.000 œufs par semaine
Ces investissements se sont révélés payants. La société de la rue Becquerel emploie 140 salariés, la majorité travaille dans l’un des 50 sites d’élevage, dont « 80 % sont installés dans un rayon de 30 km autour de Loudéac ». Car le métier de l’entreprise démarre « dès l’élevage des animaux futurs reproducteurs et se termine à la livraison des dindonneaux d’un jour en élevage de chair ». En quelques chiffres, Le Helloco Accouvage c’est 450.000 œufs à couver et 250.000 dindonneaux d’un jour par semaine pour un chiffre d’affaires consolidé de 25 millions d’euros.
La production progresse, les résultats financiers également. La réussite de sa société, Estelle Tanguy-Le Helloco l’apprécie sans excès de triomphalisme. « On travaille avec du vivant. Notre qualité n’est pas acquise à vie, c’est une perpétuelle remise en question », rappelle-t-elle.
Face à un marché français qui s’érode, grande serait la tentation de miser plus sur l’export « qui se développe beaucoup ». Actuellement, la société loudéacienne exporte 30 à 40 % de sa production (Europe, Russie, Iran, Afrique du Nord), elle pourrait en faire bien plus. « C’est une question stratégique : quelle part peut-on laisser prendre à l’export dans nos business ? » Sachant que les risques sanitaires et les aléas politiques rendent ce marché plus incertain.
« Il y a de l’emploi »
Plus que quiconque, la chef d’entreprise sait qu’il ne faut pas « mettre tous ses œufs dans le même panier ». Elle préfère sécuriser ses marchés français, plus durs mais aussi plus sûrs, avec des achats réguliers. « La régularité de nos ventes est importante pour nous car on a du cheptel qui produit toutes les semaines. »
Pour durer, la responsable de Le Helloco Accouvage mise sur la qualité de sa production ainsi que sur capacité à innover car, dit-elle, « pour se développer dans un marché qui se durcit, il faut réussir à devenir un acteur dont le marché a besoin ». Prudente, elle vise « un développement maîtrisé. L’avenir immédiat pour nous c’est d’investir sur notre potentiel de production avec un objectif de légère croissance ».
La société recrute en permanence de nouveaux employés. « Ce que l’on recherche, ce sont des salariés avi- coles. Il est difficile de recruter globalement car ce ne sont pas des métiers attractifs », regrette Estelle Tanguy-Le Helloco qui combat cette image. Elle vient d’ailleurs de prendre la présidence d’Avipole formation, le centre de formation avicole de Ploufragan. « Il y a de l’emploi et de vraies perspectives avec des possibilités d’évolution professionnelle, assure l’entrepreneuse. Après une formation avicole, il y a un emploi garanti à la sortie. »